Originaires de l’Asie, les punaises diaboliques vertes et grises s’invitent dans nos maisons. La présence de cet insecte sur le territoire national a été signalée à de nombreuses reprises. Découvrez les astuces pour s’en débarrasser.

Qu’est-ce qu’une punaise diabolique ?

Les Français ont souvent horreur d’elle. Cette petite bête, qui envahit les maisons, n’est certainement pas la bienvenue. De nombreux habitants des régions de l’Hexagone, comme l’Île-de-France ou des régions du sud, se plaignent de la présence de cet insecte dans leur foyer. Apparu pour la première fois en France en 2016, cet insecte originaire d’Asie se répand à grande vitesse sur le territoire. Sa présence était particulièrement abondante pendant l’été et l’automne 2014. À titre informatif, la présence de ces bestioles sur le sol européen a été signalée dans la région de Zurich, il y a environ une douzaine d’années.

Si les femelles peuvent pondre jusqu’à 200 œufs par an, il y a des raisons de s’inquiéter. Cette grosse punaise verte et grise se nourrit de la sève des végétaux, que l’on retrouve sur les feuilles ou les fruits, mais aussi, les bourgeons. Pendant la saison hivernale, les punaises diaboliques sont à la recherche d’un abri chaud. C’est la raison pour laquelle on les retrouve souvent dans nos maisons. Elles aiment se cacher sous les tapis, derrière les tableaux, dans les encadrements des fenêtres, ou encore s’agripper aux rideaux. La maison est en effet un formidable terrain de cachettes pour ces insectes.

De nature sociable, ces insectes asiatiques sociables se ressemblent souvent entre eux. Quand les beaux jours printaniers arrivent, les punaises diaboliques s’apprêtent à se reproduire. La prolifération de ces insectes est donc grandissante pendant le printemps et l’été. De nos jours, d’autres pays sont envahis par ces bestioles comme le Canada ou l’Australie.

Cet insecte est-il inoffensif ?

Les punaises diaboliques sont bel et bien inoffensives pour l’homme. Elles ne sont pas porteuses de maladies et ne piquent pas. Il n’y a donc rien à craindre, si vous en toucher une. Cependant, ce type d’insecte peut déclencher des allergies et en particulier à cause de ses défenses chimiques produites lorsque plusieurs insectes sont attroupés. Il s’agit de l’odeur désagréable, que vous avez sans doute déjà sentie. En revanche, les punaises diaboliques peuvent causer des dégâts en se nourrissant des cultures présentes dans votre jardin. Il y a quelques années, aux États-Unis, jusqu’à 60 % des cultures fruitières de la côte avaient été ravagées par des punaises.

Du côté de la France, elles étaient nombreuses dans les vignes. Cet insecte, qui est apparu pour la toute première fois en Alsace, a été observé par la suite à Strasbourg. D’autres endroits comme les cultures maraîchères, de maïs, de soja, dans les vergers de pommiers ou les poiriers, sont notamment un lieu de vie prisé par ces insectes.

Comment se débarrasser des punaises diaboliques ?

D’après le chef de mission de l’Inra Jean-Claude Streito, il n’est pas possible d’arrêter l’invasion de ces bestioles en Europe. De plus, cette punaise asiatique, n’a aucun prédateur à ce jour. De nombreux experts en la matière déconseillent l’utilisation des insecticides polluant pour se débarrasser des punaises diaboliques. Ils conseillent plutôt de les piéger. Des expérimentations ont pu mettre en lumière l’efficacité des pièges aux phéromones. D’autres solutions existent comme accrocher un nylon à l’embout d’un aspirateur.

Il faut maintenir le nylon à l’aide d’un élastique, puis aspirer les insectes. Afin d’éviter la diffusion de leurs défenses chimiques, qui se caractérisent par une forte odeur désagréable, il faudra les enfermer dans un plastique et les placer dans un congélateur. D’autres alternative existent pour tuer une punaise, comme la noyer, l’écraser ou la brûler. Contrairement à la punaise européenne, la punaise diabolique n’émet pas d’odeur désagréable lorsque celle-ci est écrasée. Un grand nombre de campagnes d’éradication avec des insecticides ont d’ores et déjà été menées par les Américains.

Des études sur leur prolifération sont menées

Dans le cadre d’un programme de sciences participatives lancé par le Muséum national d’histoire naturelle et l’Inra, des chercheurs ont demandé aux citoyens de signaler la présence des punaises dans leur foyer. Lancées en 2015, cette étude participative demandaient aux personnes de prendre en photo les punaises diaboliques depuis leur smartphone et de noter l’emplacement de celles-ci. Il fallait par la suite envoyer les données à l’aide de l’application AGIIR développée par l’Institut Agronomique.

L’objectif de cette requête était d’étudier la prolifération de ces insectes. Les données recueillies permettront d’étudier l’évolution de l’implantation des punaises diaboliques. Au vu du nombre important de signalements envoyés, les chercheurs sont débordés. Il ne faut donc pas s’étonner s’il n’y a pas de retour aux données envoyées par mail. Les chercheurs n’ont en effet pas le temps de répondre à chaque participant.

Les chercheurs regrettent néanmoins que le gouvernement ne s’intéresse pas à cette problématique. Une série de tests ont été effectués sur des parcelles agricoles. Aucun essai n’a pu mettre en évidence un moyen de venir à bout des punaises diaboliques. Des chercheurs sont néanmoins en quête d’un parasite pouvant permettre d’arrêter le développement des œufs des punaises. Ces études devraient être menées sur plusieurs années.

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Frédéric, âgé de 44 ans, est un rédacteur passionné qui contribue avec cœur et authenticité au site Habitatnews. Originaire d’une petite ville de province, il a toujours été fasciné par les questions d’urbanisme et de développement durable. Après des études en journalisme, Frédéric a décidé de mettre sa plume au service de ses convictions, en choisissant de se spécialiser dans les enjeux liés à l’habitat et à l’environnement.

C’est avec une approche terre-à-terre et une véritable empathie pour les problématiques quotidiennes des gens que Frédéric aborde ses sujets. Il cherche constamment à dépasser la simple information pour offrir à ses lecteurs des articles enrichissants, pratiques et inspirants. Que ce soit à travers des conseils pour un mode de vie plus durable ou en mettant en lumière des initiatives locales innovantes, il aspire à faire la différence dans la vie de ses lecteurs.

Frédéric est également un fervent défenseur de la cause animale et s’engage régulièrement dans des actions bénévoles, ce qui enrichit sa perspective et sa sensibilité aux différentes formes de vie cohabitant dans nos espaces urbains. C’est un homme engagé, dont la curiosité et l’ouverture d’esprit sont les moteurs d’une écriture vivante et profondément humaine. En dehors de son travail, il aime se ressourcer dans la nature, pratique le vélo et la photographie, des hobbies qui lui permettent de capturer et de partager la beauté du monde qui l’entoure.

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