En pleine période de transition énergétique, les particuliers tiennent de plus en plus à modifier leur mode de vie, afin de limiter leur impact écologique sur l’environnement. Ainsi, éviter le gaspillage et l’utilisation de plastique jetable, est dans l’esprit des habitants. Pour ceux et celles qui ont un jardin, la tendance est portée vers les jardins écologiques. En quoi consiste ce projet et comment le réaliser ?
Le jardin écologique, qu’est-ce que c’est ?
Tout d’abord, il est important de définir l’écologique. Cette science a pour but de comprendre les relations entre les êtres vivants et l’environnement dans lequel ils évoluent. On constate donc un équilibre naturel et la formation d’écosystèmes. Ces écosystèmes peuvent être perturbés par l’humain et son mode de vie, c’est pour cela que certains décident de transformer leur jardin, en jardin écologique. La conservation de l’harmonie biologique devient une priorité quant à l’environnement, car son altération a des conséquences.
Le principe de base d’un jardin écologique est de suivre les cycles naturels et d’encourager le développement des espèces vivantes. Ainsi, il faut mettre en oeuvre plusieurs actions pour parvenir à cela :
- recycler les matières organiques : le recyclage des déchets verts via le compost permet d’éviter l’utilisation d’engrais chimiques et le fait de laisser les herbes fraîchement coupées, après avoir passé la tondeuse, offre une couverture au sol
- penser à l’infiltration de l’eau dans le sol : éviter les surfaces imperméables permet de laisser l’eau s’infiltrer dans le sol et elle peut ainsi régénérer les nappes phréatiques
- récupérer les ressources : installer un système de récupération d’eau de pluie pour arroser les plantes, sans gaspiller d’eau potable
- préserver le sol : penser à entretenir le sol en évitant de l’asphyxier et en le préservant des produits toxiques
Comment modifier son jardin pour en faire un jardin écologique ?
C’est avec le temps, la volonté et le changement progressif de vos habitudes que vous parviendrez à transformer votre jardin. En priorité, vous pouvez planter des espèces végétales locales, car elles seront dans un environnement parfaitement adapté à leurs besoins. Ainsi, l’entretien sera minime et vos plantes seront plus robustes. Pensez aussi à laisser une partie de votre jardin en zone de friche naturelle.
De plus, vous pouvez d’ores et déjà arrêter tous les traitements chimiques qui servent à détruire les parasites et les engrais. Pensez aux solutions naturelles comme le compost, par exemple. En outre, vous avez la possibilité de pailler les massifs, afin de favoriser la fertilisation du sol par la décomposition des matières organiques. Pour terminer, aider la petite faune locale en installant des nichoirs pour les oiseaux, par exemple, permet le maintien des écosystèmes. Vous pouvez aussi installer des hôtels à insectes.
Il faudra aussi éviter de rêver en grand concernant son jardin, pour laisser de la place au naturel : exit les allées, les pavés japonais, les caillebotis, ou toute autre surface “dure” qui conduirait à artificialiser le sol. Ces pratiques réduisent malheureusement la population d’insectes ou de petits rongeurs. Vous pouvez, par contre, installer un point d’eau, comme un petit étang, à condition de ne pas y mettre de poissons : il faut laisser la nature suivre son court en laissant la biodiversité se développer d’elle-même avec des insectes, des amphibiens, etc…
Réaliser son potager en permaculture
La permaculture est une méthode de production de fruits et légumes respectueuse de la nature et des êtres-vivants qui la composent. Un potager, basé sur ce mode de fonctionnement, s’intégrera parfaitement dans votre jardin et contribuera à son équilibre écologique. Plusieurs critères sont à prendre en compte : votre production doit être biologique et l’organisation de votre potager doit se faire de manière à optimiser la culture et les récoltes. Il faut organiser une rotation des cultures pour éviter l’appauvrissement du sol, par contre, la terre ne doit jamais être retournée ou bêchée.
On met en avant le “campagnonnage” des plantes, c’est-à-dire associer certaines plantes entre elles pour avoir de belles récoltes en évitant l’utilisation d’engrais chimiques et de pesticides. Ainsi, les apiacées se protègent entre-elles, les légumineuses apportent de l’azote à votre sol ce qui est bénéfique pour les tomates ou la cucurbitacées. Les liliacées et les légumineuses doivent par contre être tenues à distance.
Des plantes peuvent éloigner les insectes nuisibles de votre potager. L’ail est un répulsif à insectes, il protège les carottes et les concombres, les betteraves, les fraisiers, les tomates… Il ne s’entend pas par contre avec les choux, les haricots et les pois. Pour attirer les abeilles, vous pouvez planter de la bourrache, elle fera aussi fuir les limaces et les vers des tomates. Pour lutter contre les pucerons, vous pouvez planter de la lavande pour les faire fuir, ou de la capucine pour les attirer (il faut ensuite les arracher et les brûler). Celle-ci est très pratique, car elle éloigne les punaises par la même occasion.
Si vous suivez toutes ces recommandations, votre jardin deviendra ainsi un milieu vivant avec un équilibre écologique qui permettra moins de maladies et une régulation naturelle des insectes et des ravageurs.