La sécurité des travailleurs demeure la priorité de l’employeur. À ce propos, l’article L.230-2 du Code du Travail stipule qu’il est de son devoir d’assurer la sécurité et la santé des travailleurs sur un chantier ou sur leur lieu de travail. Cette mesure s’applique aussi aux particuliers qui se lancent dans de gros travaux de bricolage. Cela implique l’usage d’équipements de protection individuelle ainsi que le respect des règles d’organisation spécifiques.
Gros travaux de bricolage : quels sont les éventuels dangers ?
Dans le cadre d’un chantier ou de gros travaux de bricolage, il s’avère crucial de se prémunir contre les risques mécaniques, chimiques voire biologiques. Les accidents mécaniques sont les plus courants. Ils résultent notamment des chutes, des chocs, des projections de particules dans les yeux, etc. Pour prévenir les incidents, le bricoleur doit porter un masque. Le harnais, l’enrouleur et les mousquetons sont également sollicités pour les travaux en hauteur : les travailleurs isolés encourant plus de risques que les bricoleurs classiques, ils doivent s’équiper de ceintures de maintien.
Qu’il soit professionnel ou pas, un individu n’est pas non plus à l’abri des risques électriques, des incidents thermiques et des rayonnements ionisants ou non ionisants. Il convient donc de se fournir en EPI auprès des spécialistes comme CkilPro, u site d’équipements de protection. La plateforme propose entre autres des gants mécaniques ou de manutention ainsi que les indispensables lunettes-masque de protection, les masques jetables…
Comment choisir son équipement de protection individuelle (EPI) ?
Que vous soyez un particulier féru de bricolage ou un professionnel, le choix de l’EPI ne se fait pas au hasard. En effet, il faudra tenir compte de plusieurs critères, dont les risques encourus, les tâches à effectuer, les conditions de travail et la présence de l’étiquette NF. Et bien évidemment, la taille choisie doit concorder avec la morphologie du bricoleur. Pour de plus amples informations concernant les EPI, il convient de se renseigner auprès de la médecine du travail.
EPI pour les bricoleurs ou pour les travailleurs : quelles sont les différentes typologies ?
Avant de vous lancer dans de gros travaux de bricolage ou dans le gros œuvres, pensez à acheter les équipements de protection individuelle adaptés. Les EPI sont classés selon la zone corporelle à protéger.
Ainsi, pour les yeux, vous avez le choix entre les lunettes et les masques. Les bouchons d’oreilles et les casques actifs ou passifs permettent de protéger les oreilles, mais pour le visage, il faudra prévoir des écrans faciaux, des masques voire des cagoules, indispensables aux soudeurs. Comptez également sur les casques de chantier, sur les visières et sur les casquettes anti-heurts.
Les mesures de protection individuelle ne s’arrêtent pas à la tête, mais s’étendent sur tout le corps. Aussi, pour protéger les voies respiratoires, le bricoleur doit s’équiper de masques à cartouches, de dispositifs de ventilation ou d’appareils d’épuration.
Enfin, les gants et les manchettes protègent les mains contre les risques de coupures, et il ne faut pas oublier les chaussures de sécurité pour les pieds. Des tenues spécifiques protègent aussi contre les chocs thermiques, les incendies, les intempéries, les risques chimiques… Les détecteurs de gaz peuvent aussi s’avérer utiles.
Qu’en est-il des normes des EPI ?
Les normes relatives aux équipements de protection individuelle sont en fonction de risques précis. Techniquement parlant, le règlement (UE) 2016/425 définit trois catégories d’EPI.
La catégorie 1 : contre les risques mineurs
Les EPI de la catégorie 1 protègent des risques considérés comme mineurs. Il s’agit notamment des agressions mécaniques, des contacts accidentels avec des produits d’entretien non nocifs. Les protections individuelles préservent contre les risques de lésion oculaire et contre les surfaces chaudes de moins de 50°C. Attention, les vêtements de protection de catégorie 1 ne sont pas adaptés aux conditions atmosphériques extrêmes.
La catégorie 2 : contre les risques plus importants
Sont considérés comme risques importants les incidents aux effets irréversibles. Dans cette optique, les EPI doivent être soumis à des tests de conformité aux normes européennes. Une fois validés, les équipements de protection individuelle sont assortis d’une AET (Attestation d’Examen UE de type). À titre de référence, la liste des EPI de catégorie 2 inclut les protections contre la pluie ou contre les climats frais. Les protections des genoux et les vêtements haute visibilité sont également compris dans cette catégorie.
La catégorie 3 : contre les risques mortels
Dans les conditions de travail les plus extrêmes, chaque individu doit disposer de protections spécifiques. Ces dernières doivent déjà être conformes aux normes européennes. En effet, les EPI doivent protéger contre les risques graves, irréversibles, voire mortels. A noter que les équipements de protection individuelle font systématiquement l’objet d’un contrôle de qualité annuel. La procédure implique deux modules au choix.
Le module C2 consiste en des contrôles du produit suivant des intervalles aléatoires, et le module D implique une assurance de qualité de la production. Quoi qu’il en soit, un marquage CE clair et complet doit être visible sur les EPI conformes à la norme européenne. L’utilisateur y trouvera aussi la notice d’entretien et d’utilisation.
Ainsi, la catégorie 3 comprend les EPI destinés aux soudeurs et aux techniques connexes. Comptez également sur les protections contre les dangers thermiques d’un arc électrique. Enfin, les EPI visant à protéger contre les produits chimiques liquides de type 6 et type PB (6) sont compris dans la catégorie 3.
Que contient la notice qui accompagne l’EPI ?
Un EPI conforme aux normes doit comporter la notice du fabricant, ce document mentionne la date de fabrication ou à défaut la date de péremption. Il contient également les informations utiles comme le nom et l’adresse du fabricant, les instructions d’emploi, de stockage et de nettoyage. L’utilisateur en saura davantage sur les performances et la classe de protection de l’EPI.
Il pourra aussi s’informer sur les références de normes harmonisées et sur les références au règlement EU. Quel que soit le produit, la notice d’information doit être rédigée en français. Pour toute demande d’informations spécifiques, il convient de se rapprocher de la direction départementale de la protection des populations (DDPP).