Vous désirez mener à bien des travaux de rénovation de votre domicile ou redonner un coup de jeune à vos murs de crépi ? Souvent plus facile à décrire qu’à faire, la technique mérite qu’on s’y penche avant de se lancer à corps perdu dans ce chantier.

Différentes sortes de crépis intérieurs

La difficulté principale du crépi tient au fait qu’il en existe différentes sortes, et qu’il faut tout d’abord identifier à laquelle on a affaire (dur, mou, griffant, etc.). En fonction de ses particularités, on adoptera alors une approche différente, et des outils adaptés pour l’ôter jusqu’à obtenir une surface lisse.

Le crépi fibre

Il s’agit du crépi le plus facile à enlever, car il est soluble à l’eau. Il ne griffe pas, offre une structure douce, proche d’un essaim de gouttes d’eau que de reliefs agressifs. On le décolle comme s’il s’agissait de papier peint — c’est dire !

Vous avez le choix entre vous servir d’une décolleuse à papier (la vapeur d’eau va priver le crépi du liant qui l’accroche au mur), mouiller le crépi avec de l’eau chaude pour l’attaquer avec un outil permettant de gratter, ou encore enduire le mur de colle à papier peint diluée puis de gratter (le matériau partira alors par plaques).

Au cas où vous utiliseriez la décolleuse à papier peint, gardez-vous de trop l’écarter de la zone sur laquelle vous travaillez, sous peine de voir le crépi se resolidifier.

Le crépi plastique

Tout comme son prédécesseur, le crépi plastique s’ôte aisément. Les rugosités sont en plastique (comme vous vous en doutiez), légèrement couchées, et inoffensives pour celles et ceux qui les frôleraient par mégarde.

Pour enlever le crépi plastique d’un mur, il faut employer un pistolet à air chaud et à la spatule.

Le crépi mortier de ciment

On commence à entrer dans les cas plus délicats à gérer. Le crépi mortier de ciment, reconnaissable à sa teinte jaunâtre ou grisâtre, est complexe à retirer, voire très compliqué parfois ! Les efforts physiques et l’endurance mentale seront une nécessité tout au long de l’opération. La raison à cela est très simple : la structure de ce matériau est poreuse et plus épaisse que les précédents. Quant aux aspérités, plutôt accentuées, elles se révèlent agressives lorsque la peau s’y frotte.

Il existe deux méthodes fiables pour enlever le crépi de ciment :

  • Employer une meuleuse
  • Piquer le crépi manuellement à l’aide d’un petit marteau pneumatique

Et, comme si cela n’était pas déjà assez agaçant, il faut dans les deux cas ragréer le mur avec un enduit plâtre — histoire de reboucher les trous que vous allez créer et masquer les aspérités.

Le crépi mortier de plâtre

Tout aussi pénible à manipuler, le crépi mortier de plâtre a cela pour lui qu’il est plus facile à enlever. Pour le retirer du mur, vous devrez le gratter avec force puis le poncer. Les décapeurs thermiques sont particulièrement adaptés.

Au cas où vous auriez un doute sur le type de crépi avec lequel vous aurez à vous démener, détrempez une portion de celui-ci et observez la façon dont il réagit.

Technique pour enlever du crépi peint ?

Dans les cas où le crépi a été peint, il se révèle beaucoup plus compliqué à enlever. Rien de bien sorcier à cela : les couches de peinture jouent simplement leur rôle de protection et de renforcement du crépi. Dans ces conditions, le niveau de difficulté augmente donc.

Fort heureusement, enlever le crépi demeure du domaine du faisable. Pour commencer, il faut nettoyer le mur à l’aide d’une éponge végétale et à l’eau claire. On obtient ainsi une surface propre sur laquelle travailler. Ensuite, une fois le crépi propre, on doit piqueter le mur avec un marteau de coffreur pour en détacher les gros morceaux.

Cela fait, on doit alors poncer le mur à l’aide d’une ponceuse rectangulaire (ou delta) ou de papier corindon. Allez au plus rapide et au plus efficace ! Après cette phase, l’important est le nettoyage et d’éviter la poussière. Un aspirateur eau/poussière est souvent la meilleure option pour rendre la pièce propre et prête pour l’étape d’après.

Ensuite, pour lisser le mur, il faut appliquer de l’enduit de lissage en pâte, qu’on trouve facilement dans le commerce. Pour les situations où la surface des parois serait conséquente, un sac d’enduit pourrait être une quantité adaptée. Muni d’un couteau à enduire, vous serez ainsi en mesure d’en appliquer une couche homogène sur les murs. Ne vous précipitez pas, il faut laisser sécher le tout quelques jours.

Une nouvelle fois, vous devrez poncer le mur (désormais libéré de son crépi). L’objectif sera de rendre la surface aussi lisse que vous le pouvez, après quoi vous pourrez peindre l’ensemble de la couleur de votre choix. Ne lésinez pas sur la sous-couche, car l’enduit possède une forte capacité d’absorption. Le reste sera une question de patience le temps que le séchage s’achève — comptez entre deux à quatre semaines.

Vous avez encore des questions sur la meilleure manière d’enlever le crépi d’un mur ? N’hésitez pas à nous demander en commentaires !

fred rédac

Frédéric, âgé de 44 ans, est un rédacteur passionné qui contribue avec cœur et authenticité au site Habitatnews. Originaire d’une petite ville de province, il a toujours été fasciné par les questions d’urbanisme et de développement durable. Après des études en journalisme, Frédéric a décidé de mettre sa plume au service de ses convictions, en choisissant de se spécialiser dans les enjeux liés à l’habitat et à l’environnement.

C’est avec une approche terre-à-terre et une véritable empathie pour les problématiques quotidiennes des gens que Frédéric aborde ses sujets. Il cherche constamment à dépasser la simple information pour offrir à ses lecteurs des articles enrichissants, pratiques et inspirants. Que ce soit à travers des conseils pour un mode de vie plus durable ou en mettant en lumière des initiatives locales innovantes, il aspire à faire la différence dans la vie de ses lecteurs.

Frédéric est également un fervent défenseur de la cause animale et s’engage régulièrement dans des actions bénévoles, ce qui enrichit sa perspective et sa sensibilité aux différentes formes de vie cohabitant dans nos espaces urbains. C’est un homme engagé, dont la curiosité et l’ouverture d’esprit sont les moteurs d’une écriture vivante et profondément humaine. En dehors de son travail, il aime se ressourcer dans la nature, pratique le vélo et la photographie, des hobbies qui lui permettent de capturer et de partager la beauté du monde qui l’entoure.

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